 
															Des compositions originales et des reprises arrangées de différents auteurs-compositeurs sont proposées dans cet album à tonalité intimiste. Il explore le sentiment amoureux avec une palette subtile de nuances.
Elles reflètent de manière sensible les mystères, les doutes, les bleus à l’âme, mais aussi le charme, l’envoûtement et les moments de joie qui nous traversent.
Mille pattes
Constanza Gallo / Mario Maeso
Tes pas
Tu vas beaucoup plus loin
Que moi
Et moi
Je n’arrive pas
À suivre tes pas
T’es pas
À moi
Je ne suis qu’une femme
Et je sais que eu vou te amar
Por toda minha lua
Eu vou te amar
Na gargantua nua
Eu sei que vous m’aimez
Mille pattes c’est pas assez
Pour nous échapper
Tendre
Claude Nougaro
Quand les jours meilleurs se font attendre
La vraie solution c’est de s’entendre
L’un tout contre l’autre pour s’étendre
Et d’être tendre
Voir les jours monter les soirs descendre
Voir les flammes devenir des cendres
Et savoir que le mieux à tout prendre
C’est d’être tendre
Tendre l’autre joue, quand on s’embrasse l’une
Pondre des poutous comme un prunier des prunes
Se voler dans les plumes à coups de bisous doux
On ne sait pas tout ce que l’on peut apprendre
D’un regard très doux d’un sourire si tendre
C’est simple à comprendre 
Pourtant ça vient l’on ne sait d’où
Quand les jours meilleurs se font attendre
La vraie solution c’est de s’entendre
L’un tout contre l’autre pour s’étendre
Et d’être tendre
Les lèvres aux doigts
Mario Maeso / Florence Osty
Si j’avais à te dire de rester et m’en aller
Je saurais reconnaitre que j’ai tout perdu
On est coupable je le suis, de tous les péchés
Je n’ai jamais su comment prier
Je t’aime encore malgré tout malgré nous malgré moi
Je pars tu sais les lèvres aux doigts
Si tu voulais me dire de rester et t’en aller
D’effacer l’ardoise et rayer les dûs
Tes yeux l’eau pâle des pleurs de nos derniers baisers
On ne t’a pas appris à pleurer
Je t’aime encore…
Et je te dirais le temps est un enfant
Et tu me diras, j’en suis un pourtant
Tu sais, il a devant lui tout le temps
Je t’aime encore…
La Vie En Rose
Edith Piaf / Louiguy
Des yeux qui font baisser les miens 
Un rire qui se perd sur sa bouche 
Voilà le portrait sans retouche 
De l’homme auquel j’appartiens.
Quand il me prend dans ses bras 
Qu’il me parle tout bas 
je vois la vie en rose 
Il me dit des mots d’amour 
Des mots de tous les jours 
Et ça me fait quelque chose 
Il est entré dans mon cœur 
Une part de bonheur 
Dont je connais la cause 
C’est lui pour moi 
Moi pour lui 
Dans la vie 
Il me l’a dit, l’a juré pour la vie 
Et dès que je l’aperçois 
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat
Des nuits d’amour à plus finir, 
Un grand bonheur qui prend sa place 
Des ennuis, des chagrins s’effacent
Heureux, heureux à en mourir 
Quand il me prend…
Déjà mais vu
Mario Maeso/Gustavo Roriz & Lizzie
Devant ma tasse de café
Dans le creux des épaules tendues
Il y a toute la mémoire, les instants
Derrière mon chien
Au bout d’une laisse
Je te raconterais des histoires
Des écrits du fond d’un tiroir
Mon temps perdu.
Hélas j’avais des « jamais vus »
Au risque de t’avoir déçu
On part en voulant revenir,
Sans y croire, vraiment,
Nous nous sommes déjà, mais, vus
Pour moi c’est du vécu
Le retour n’est qu’un instant
Car si pour un soir oui, juste un soir
Je pouvais arrêter le temps
Te retrouver dans un trou noir
Maintenant
Te regarder, sans te voir
Tu m’embrasseras, sans me toucher
Nous serons enfin
Une histoire en papier
Nous nous sommes déjà mais vus
Au risque de t’avoir déçu
Je pars en croyant revenir
Sans l’vouloir, vraiment
Hélas, j’avais des « jamais vu »
Pour moi c’est du vécu
L’amour n’est qu’un instant
D’après toi les paroles
N’ont qu’un sens une lecture
Que lis-tu dans ma voix mon regard ?
D’après moi les chansons
Ont un sens une mesure
Que lis-tu dans mes vers ?
Mon amour
Cafard
Mario Maeso / Florence Osty
De la vie j’ai toutes les larmes en papier
Des sourires j’ai surtout ceux des enfants
Eux qui vivent au présent
Des femmes j’ai appris la prière
De l’amour tes mains et ma chair
Et de ton oubli j’ai le cafard
Un frisson noir
Souviens-toi, reviens moi, reste là
Dans ma mémoire
De nous deux regarde les images déchirées
De nos nuits je garde ton âme incarnée
Qui m’invite à rêver
Tu m’as appris à ne pas me taire
De l’amour rester locataire
Et de ton oubli…
Ton oubli, ma vie qui laisse des photos dans ta mémoire
L’espoir que je revienne un peu de ton oubli
Ma vie qui laisse des photos dans ta mémoire
L’espoir que je revienne un peu de ton oubli
Ma vie l’espoir cafard
Vingt ans
Bernard Joyet
Faut pas croire que le temps passe
Comme il est dit dans les chansons
Il met la gomme et nous efface
Le temps reste et nous nous passons
Voilà vingt ans que je frissonne,
A l’idée qu’on va s’effleurer
Voilà vingt ans que je m’étonne
De tant d’esquives savourées
Vingt ans qu’on se connaît à peine
Vingt ans qu’on se frôle des yeux
Vingt ans d’utopies mitoyennes
Vingt ans de rêves délicieux
Vingt ans d’esquisses d’embuscades
Et d’innocentes flâneries
Vingt ans que tu me rends malade
Et vingt ans que tu me guéris
Vingt ans de douce incertitude
Au doute à doute perfusée
Vingt ans à friser l’habitude
Sans y tomber paralysé
Vingt ans à semer mes révoltes
Vingt ans de coup d’épée dans l’eau
Vingt ans que j’attends la récolte
Que je retouche le tableau
Voilà Vingt ans que je te chante
Vingt ans de bouteille à la mer
Voilà Vingt ans que tu me hantes
Printemps, été, automne, hiver
Et que je jette mes poèmes
Dans le panier des débutants
Pour ne pas te dire je t’aime
Ce serait bien inélégant
Un siècle une heure un jour peut-être
Peu m’importe à quoi bon savoir
Le soleil ouvre ma fenêtre
Je brûle de t’apercevoir
Et à ce genre de supplice
J’aimerais m’adonner longtemps
Si tu voulais rester complice
J’en reprendrais bien pour vingt ans
“É pau, é pedra é o fim do caminho
É um resto de toco é um pouco sozinho
C’est un éclat de verre c’est la vie, le soleil
C’est la mort, le sommeil c’est un piège entr’ouvert
É peroba do campo é o nó da madeira
Caingá, candeia é o matinta Pereira
C’est un tronc qui pourrit c’est la neige qui fond
Le mystère profond la promesse de vie
São as águas de março fechando o verão
Na promessa de vida no teu coração
Le mystère profond la promesse de vie
Ce sont les eaux de mars dans ton coeur tout au fond
Musique incidentale : “Aguas de março” (Tom Jobim) V.f. G.Moustaki
Vivons d’un rien
Pascal Mary
Tant qu’un parfum nous enchante
Tant que naissent les chansons
Tant qu’un poète les chante
Tant que subsiste un frisson
Tant que notre amour nous blesse
Moins qu’une goutte de pluie
Tant qu’à la bouche il nous laisse
L’or et le parfum d’un fruit
Tant que résistent ces choses
Qui rendent clair le chemin
Tant que renaissent les roses
Tant que revient le matin
Vivons d’un rien
Temps de rire ou temps de larmes
Tant que la vie nous retient
Tant que le ciel nous désarme
Tant que se cherche le lien
Tant que le souffle nous garde
Tant que le cœur va et vient
Tant que nos yeux se regardent
Tant que s’espèrent nos mains
Tant que résiste le charme
Qui nous entraîne à demain
Tant que la terre nous épargne
Tant qu’elle ne dit pas revient
Vivons d’un rien
Sur l’oreiller
Juliette Noureddine
J’aurai beaucoup trop chaud peut-être 
Il fera sombre que m’importe 
Je n’ouvrirai pas la fenêtre 
Et laisserai fermée ma porte 
Je veux garder pour en mourir 
Ce que vous avez oublié 
Sur les décombres de nos désirs 
Votre parfum Sur L’oreiller 
Laissez-moi deviner 
Ces subtiles odeurs 
Et promener mon nez 
Parfait inquisiteur 
Il y a des fleurs en vous 
Que je ne connais pas 
Et que gardent jaloux 
Les replis de mes draps 
Oh, la si fragile prison ! 
Il suffirait d’un peu de vent 
Pour que les chères émanations 
Quittent ma vie et mon divan 
Tenez voici j’ai découvert 
Dissimulées sous l’évidence 
De votre Chanel ordinaire 
De plus secrètes fulgurances 
Il me faudrait les retenir 
Pour donner corps à l’éphémère 
Recomposer votre élixir 
Pour en habiller mes chimères 
Sans doute il y eut des rois 
Pour vous fêter enfant 
En vous disant «Reçois 
Et la myrrhe et l’encens» 
Les fées de la légende 
Penchées sur le berceau 
Ont fleuri de lavande 
Vos yeux et votre peau 
J’ai deviné tous vos effets 
Ici l’empreinte du jasmin 
Par-là la trace de l’oeillet 
Et là le soupçon du benjoin
Je pourrais dire ton enfance 
Elle est dans l’essence des choses 
Je sais le parfum des vacances 
Dans les jardins couverts de roses 
Une grand-mère aux confitures 
Un bon goûter dans la besace 
Piquantes ronces, douces mûres 
L’enfance est un parfum tenace 
Tout ce sucre c’est vous 
Tout ce sucre et ce miel 
Le doux du roudoudou 
L’amande au caramel 
Les filles à la vanille 
Les garçons au citron 
L’été sous la charmille 
Et l’hiver aux marrons 
Je reprendrais bien volontiers 
Des mignardises que tu recèles 
Pour retrouver dans mon soulier 
Ma mandarine de Noël 
Voici qu’au milieu des bouquets 
De douces fleurs et de bonbons 
S’offre à mon nez soudain inquiet 
Une troublante exhalaison 
C’est l’odeur animale 
De l’humaine condition 
De la sueur et du sale 
Et du mauvais coton
Et voici qu’ils affleurent 
L’effluve du trépas 
L’odeur d’un corps qui meurt 
Entre ses derniers draps 
Avant que le Temps souverain 
Et sa cruelle taquinerie 
N’emportent votre amour ou le mien 
Vers d’autres cieux ou d’autres lits 
Je veux garder pour en mourir 
Ce que vous avez oublié 
Sur les décombres de nos désirs 
Toute votre âme sur L’oreiller
Notre étrange amour
Caetano Veloso
VF : Florence Osty
Je ne veux pas adoucir votre café
Ni sourire à vos airs de troubadour
Voyez si vous pouvez aiguiser 
Mon fou désir de vous 
Je ne veux pas savoir si vous partez
Ou si vos réveils sont de velours
Je veux que vous puissiez palpiter
A notre étrange amour
Ah Menino 
Laisse les jalousies passer
Laissons les rancœurs de côté 
Et soyons bien ensemble
Ah Neguinho 
Laisse-moi donc t’adorer 
contre mon cœur te garder
Ne me dis plus jamais non
Nos corps qui dialoguent sans malentendu
Unis comme les doigts de la main
L’amour sans contrecoups dramatiques
Mais quelle est la suite
Ne laisse pas la noirceur prendre le dessus
Ravale ta rancune et pense à demain
Ensemble redécouvrir et pour toujours
Notre étrange amour
Ah Menino…
Notre étrange amour
Después del tiempo
Mario Maeso
El tiempo y la distancia
Son solo un cambio de estar
En tu mirar
Y quien respira el aire de los dos
Entre el bien y el mal
En el amar
Llevabas tanto tiempo disfrutando del lugar
En el la canción parece cambiar
Y nada puede hacerme olvidar
Nada
El tiempo…
Hay luz, hay aire hay vida después de mi
No hay sol no hay agua no hay música
Después del tiempo
No hay nada
Después del tiempo no hay nada
Une dédicace à mes deux compères du trio pour leur adresser toute ma gratitude sur ce chemin commun.
A Álvaro, el « Commandante » du trio, dont l’exigence créative et l’oreille attentive nous remettent sur le droit chemin des rythmes du Candombé. Le choix éclectique des percussions, les jubilations nées de la découverte d’un nouvel instrument, le sourire toujours aux lèvres et le rire encore plus près, son partage toujours généreux ont enthousiasmé cette production.
A Mario le complice qui compose, arrange, explore sans cesse de nouvelles voies musicales et avec lequel nous avons refait 1001 fois le monde (sans le transformer pour autant !) avec un maté ou autour d’un café. Nous partageons le goût de la langue française, il m’a ouvert sur des influences musicales inconnues de mes sources musicales. Toujours de bonne humeur, il a le verbe généreux et des stocks infinis d’anecdotes à partager. Son optimisme et son ouverture relationnelle restent pour moi une inspiration contagieuse et précieuse.
